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Échanges 389 – juin 2020

  • juin 20, 2020
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Échanges 389 – juin 2020

Dé-confinement ne doit pas rimer avec assouvissement

Après plusieurs semaines de confinement, nous allons petit à petit retourner à notre quotidien comme avant l’épidémie.

Même si cette crise sanitaire internationale a touché tout le monde, les riches, les pauvres, les femmes, les hommes et les enfants, elle n’a cependant pas été vécue de la même manière que nous soyons rentier ou au chômage partiel, patron ou salariés.

Il est plus qu’évident que d’être confiné dans un grand logement avec terrasse et jardin, avec tout le confort que cela comporte, est totalement différent que d’être confiné dans un petit logement dans des quartiers défavorisés.

C’est toujours plus facile que d’aller travailler la boule au ventre, dans une grande surface, sans que l’ensemble des règles sanitaires ne soit respecté, en étant parfois confronté à des clients hystériques. Ou que d’être agent de sûreté, bien souvent utilisé comme barrière de sécurité mais, également, comme barrière contre l’épidémie, ou qu’aide à domicile, sans matériel mais assidue et professionnelle.

Voilà comment certains ont vécu cette période.
Dans ce contexte, certains en ont bien profité, se sont bien servis de cette misère pour s’enrichir, car c’est aussi là que le bât blesse.

Alors que tout le monde ou presque se serrait la ceinture, d’autres se sont enrichis sur le dos des plus pauvres, des plus démunis, de façon inhumaine.
C’est intolérable, sachant que des milliers de personnes sont tombées malades, et que certains ont perdu la vie !

Est-ce vraiment la société dans laquelle nous voulons vivre ? La société
que nous souhaitons laisser à nos enfants, à nos petits-enfants ?
Une société de plus en plus égoïste et individuelle !

Pour la CGT c’est non, au contraire, cela doit nous servir de réflexion pour ne plus subir de telles situations !

Car cela a ouvert l’esprit de certains, des liens se sont créés, des solidarités se sont construites.

Et nous voulons qu’elles perdurent.
Nous voulons une société humaine et fraternelle, qui protège tous les citoyens, solidaire avec tous ceux qui sont au front.

L’État a été, quant à lui, plus qu’incompétent, allant d’informations à contradictions, il n’en reste pas moins que durant toute cette période, il a plus que contribué à ce pillage, a favorisé les entreprises et l’économie plus que l’humain.

Des lois, des décrets, des ordonnances de plus en plus antisociales, en faveur du patronat. On est loin du « quoi qu’il en coûte » de Macron…

Comment la France, l’une des plus grandes puissances économiques peut-elle concevoir cette politique ultra libérale ?

Il serait responsable de la part d’un gouvernement qui préconise le port du masque et le rend obligatoire dans les transports en commun de le distribuer gratuitement à l’ensemble de la population afin que cela ne représente pas un coût supplémentaire, notamment pour les salariés impactés par le chômage partiel.

La remise en cause des 35h, le travail 24h/24, 7j/7, la remise en cause du repos dominical, les congés payés : tout cela a été offert aux patrons !
Plus encore, car le dé-confinement ne doit pas permettre à certaines entreprises de profiter de la situation pour licencier, fermer des sites, vendre, restructurer, or c’est ce qui se passe par exemple chez Alinéa, André, Conforama, La Halle et bien d’autres…

L’État doit garantir les emplois de toutes et tous les salariés, ces employeur sont irresponsables !

La vie d’un être humain ne doit pas être marchandée !
Pour la CGT, nous ne devons pas travailler plus mais au contraire être plus à travailler. Nous ne devons pas déroger à nos acquis sociaux, mais les consolider et les améliorer.

Nous ne devons pas laisser cumuler les richesses mais au contraire les répartir.

Nous voulons une société où tous les êtres humains vivront dignement de leur travail.

Une société solidaire ! Une société fraternelle !

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