ÉCHANGES 394 – Novembre 2020
Là où il y a un chemin, il faut une volonté pour l’emprunter…
Si dans la période actuelle de crise sanitaire il serait facile de taxer le gouvernement d’incompétence, les décisions qu’il prend quant à la vie sociale et économique du pays ne laissent aucun doute sur ses objectifs et sur la revanche qu’une classe dirigeante et possédante entend prendre sur l’ensemble de notre modèle social.
Alors que tous les secteurs professionnels sont touchés par les destructions
d’emplois en cours ou à venir, les droits individuels et collectifs des
travailleurs sont torpillés, la Sécurité Sociale est dynamitée, et la précarité se propage dans une ambiance d’accentuation des restrictions des libertés.
Il serait illusoire de penser assister aux derniers soubresauts du Capitalisme à l’agonie, alors que ses serviteurs sont à l’oeuvre pour le métamorphoser en plus effroyable et plus autoritaire.
C’est suite à l’analyse partagée de la globalité des attaques assénées sur les
travailleurs, les privés d’emploi, les retraités et, plus largement, sur l’ensemble de la population, que plusieurs organisations de la CGT, dont notre Fédération, ont travaillé à la préparation d’une riposte générale.
La Marche pour l’Emploi et la Dignité, dont les nombreuses étapes
départementales réussies ont permis le succès de la manifestation nationale
du 17 octobre 2020, à Paris, un mois après la dernière journée nationale
interprofessionnelle du 17 septembre, débouche sur les Assises de la Riposte Générale pour un Changement de Société, les 29 et 30 octobre 2020, à Martigues.
La jonction avec la Marche Nationale des Sans-papiers a été un de ces moments où, quand des luttes convergent, le militant qui était présent sait qu’il participe à l’élévation du mouvement social. L’éparpillement des luttes ne peut qu’éloigner les possibilités de victoire.
Un enseignant a été assassiné par un jeune homme abreuvé d’écrits et de paroles de fanatiques religieux.
Loin de rassembler la population, le gouvernement la divise en soufflant sur les braises de la stigmatisation des musulmans, et en attaquant les organisations progressistes comme la CGT, qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité entre chacun, quelle que soit sa couleur de peau, sa religion, son orientation sexuelle…
S’ils trouvent des relais, c’est que les idées d’extrême-droite ont infusé dans les médias, et s’ils trouvent de l’écho, c’est parce qu’une société en crise engendre des haines, des frustrations et des amalgames sans fondements.
En observant de plus près l’état du monde, on s’aperçoit que chaque religion a son lot de « fous de dieu », dont l’objectif est plus la conquête du pouvoir que le salut des fidèles. Et que toutes les dictatures se sont appuyées sur le fanatisme religieux pour asseoir la domination d’une minorité sur une majorité.
Nous devons lutter contre le fractionnement de la classe ouvrière car
c’est un outil de la société capitaliste pour prolonger sa domination.
Ils sont « la mort et le néant » : le Capital est leur boussole, la nôtre c’est l’unité des travailleurs pour renverser l’ordre établi et l’émancipation des peuples.