ÉCHANGES 411 – Juin 2022
Cessons d’être sur la défensive, soyons donc à l’offensive !
Comme une impression de déjà vécu, le scénario Macron/Le Pen s’est réitéré dans un contexte social déplorable pour la classe laborieuse.
L’extrême-droite n’est certes pas passée, mais comment se réjouir de la réélection du monarque Macron qui, assumant pleinement son programme de régression sociale dans une configuration où il n’incarnait qu’un candidat par défaut, compte poursuivre ses attaques contre tous nos conquis.
Pour autant, tous les dés sont loin d’être jetés, le 3ème tour, donc les législatives, constituent une étape importante à la condition que la mobilisation des forces et des partisans de gauche se mobilisent massivement pour ne pas donner une majorité au président.
Nous devons porter nos revendications et propositions progressistes en soutenant les candidats qui les partagent sans jamais oublier l’ADN de notre organisation : la lutte et le combat. Cette lutte qui doit se mener avant tout dans les entreprises, en syndiquant massivement, permettra aux travailleurs de tous les secteurs d’exprimer leurs colères et leurs attentes, en même temps.
Et les sujets de préoccupations de la classe travailleuse sont nombreux, au centre desquels se trouve le pouvoir d’achat et donc le salaire.
Un salaire qui peine à rattraper les hausses du SMIC induites par l’explosion de l’inflation. Un salaire qui ne permet pas de vivre dignement et décemment. Un salaire que le patronat englue dans les plus bas niveaux de grilles de rémunération, tandis que leurs marges s’accroissent et que leurs dividendes augmentent de manière exponentielle.
Le dire et le constater ne veut pas dire le figer dans le marbre de la normalité. Le dénoncer ne suffit pas non plus. La lutte et l’insurrection doivent supplanter la résignation. Elles ne se décrètent pas elles s’organisent.
Nous devons multiplier les instances de discussions démocratiques à tous les niveaux afin de donner des perspectives d’espoir aux travailleurs en France, mais aussi aux travailleurs du monde entier.
Le dernier congrès de la FSM qui s’est tenu du 6 au 8 mai dernier, et qui a réuni plus de 400 délégués du monde entier, a confirmé l’urgence d’une riposte organisée, notamment dans nos secteurs où les travailleurs sont extrêmement précarisés et relégués à de simples variables économiques au détriment de leur intégrité et de leur dignité. Si la classe dominante a pour elle le capital, nous avons le nombre.