Vivre debout, ne pas mourir à genoux !
Si l’on écoute le gouvernement et les médias à sa botte, le 6 juin a eu lieu le baroud d’honneur de la mobilisation contre la réforme de la retraite qui nous vole deux années supplémentaires de vie.
Il est vrai que, malgré les 14 journées de grève interprofessionnelle et les actions « coup de poing » répétées et organisées par des fédérations CGT, dont celle du Commerce et des Services, cela n’a pas empêché ce gouvernement totalitaire de promulguer violemment cette loi.
Cependant, comme l’a si bien dit notre secrétaire générale confédérale Sophie Binet, « c’est la deuxième mi-temps qui s’ouvre ». Les négociations sur la pénibilité et l’usure professionnelle, dans nos branches comme dans nos entreprises, doivent démontrer que cette loi est injuste, inapplicable et dépourvue de bon sens face à la réalité du terrain.
Nous n’avons pas besoin de travailler plus, de perdre notre vie à gaver quelques actionnaires, mais bien d‘avoir de réelles augmentations de salaire. Et ce n’est pas la mise en place d’un dispositif de « partage de la valeur » qui apaisera notre colère. Ce dispositif défiscalisé ne financera pas notre système de retraite, de solidarité. Il ne résoud pas le vrai problème que représente le Capitalisme, le vampirisme qu’il produit par les dividendes exigés, le déséquilibre qu’il crée par l’évasion, l’optimisation et la fraude fiscales.
L’augmentation des salaires avec un SMIC de départ à 2000€ et la réduction du temps de travail à 32H sont autant de solutions, tant pour apporter une réponse à la pauvreté que pour réduire le chômage ou combler le « soi-disant déficit de la sécurité sociale ». Partager équitablement les richesses n’est pas une utopie, elle est la seule solution pour éviter les drames humains, pour permettre à nos séniors de vivre dans la dignité, pour que les étudiants n’aient qu’à étudier sans avoir à travailler à coté, pour choisir son métier d’après son cursus et non subir une employabilité, etc…
Alors oui, le mois de juin se termine, laissant la place aux traditionnels congés d’été, annonçant l’insouciance, la détente, la déconnexion du rythme infernal « métro, boulot, dodo », mais nous devons rester vigilants. Ne soyons surtout pas dupes, ce gouvernement n’en restera pas là. Il met déjà en discussion, durant cette période, des mesures sur l’immigration avec la complicité de l’extrême droite, sur les privés d’emploi pour les stigmatiser encore plus, les arrêts maladie, etc., tout cela dans le seul but de satisfaire le patronat, MEDEF en tête.
Nous devons nous assurer du remplacement de tous nos élus et mandatés pour qu’ils puissent avoir leur congé bien mérité, mais tout en nous tenant prêt à agir à la moindre étincelle.
Pour nos enfants, nos proches, nos collègues, notre avenir, vivons debout, ne mourons pas à genoux. Bon congés payés à tous !