Les femmes de la Résistance : Héritage de liberté
Le gouvernement français vient d’honorer Missak et Mélinée Manouchian, malgré l’adoption récente d’une loi sur l’immigration, critiquée pour son caractère discriminatoire et nationaliste, qui va à l’encontre des idéaux défendus par Manouchian et les résistants. Ils ont combattu et, pour beaucoup, sont morts pour des convictions humanistes, de liberté et de solidarité.
Ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, a été l’occasion de souligner le rôle crucial des femmes dans la Résistance, contribuant ainsi à notre liberté actuelle.
Parmi elles, Olga Bansic, alias Pierrette, a dès le début de l’occupation rejoint la Main-d’œuvre Immigrée (MOI) des étrangers Communistes, puis les Francs-tireurs et partisans (FTP), s’illustrant par son implication dans le transport clandestin d’armes et de munitions, ainsi que dans l’assemblage d’explosifs, avant d’être exécutée le 10 mai 1944 à Stuttgart.
Lise London, de son vrai nom Elisabeth Jeanne, a également témoigné d’un engagement sans faille. Capitaine des FTP pour sa capacité à mobiliser les troupes, elle a été arrêtée, jugée par les autorités de Vichy, puis déportée aux camps de concentration de Ravensbrück et de Buchenwald.
Paulette Sarcey, surnommée Martine, a rejoint la Résistance dès l’âge de 16 ans, organisant des manifestations clandestines et distribuant des tracts pour appeler à la résistance. Dénoncée, elle a été arrêtée et déportée dans les camps de concentration, avant d’être libérée le 2 mai 1945.
Irma Mico s’est distinguée par sa spécialisation dans l’armement et la fabrication de faux papiers au sein de la MOI. Son engagement dans le «Travail allemand», a permis de transmettre des informations vitales aux résistants et de soutenir les actions de la Résistance dans des conditions extrêmement dangereuses.
Ayons également une pensée pour toutes les autres femmes qui sont restées dans l’ombre ou ont été tuées, mais dont l’implication nous a permis de jouir de notre liberté actuelle.