ÉCHANGES 410 – Mai 2022
Le capital garde le pouvoir : la lutte portera nos espoirs
Après le relâchement des restrictions sanitaires face à l’épidémie de COVID-19, et ses milliers de morts, cela fait plus d’un mois que l’actualité est à nouveau marquée par un nouveau variant qui mêle haine et ignominie : la guerre ! En effet, le 24 février dernier l’invasion de l’Ukraine est déclenchée par le président russe.
Gageons que la grande majorité de ces deux peuples ne pouvait imaginer que ce cauchemar deviendrait réel. Gageons que ce conflit n’est pas la volonté de ces deux peuples mais celle d’un seul homme : Vladimir Poutine.
C’est tout naturellement que la Fédération CGT Commerce et Services affiche toute sa solidarité en direction des populations civiles victimes de cette barbarie. Est-il vraiment nécessaire de rappeler que le camp de la CGT est celui de la paix, du pacifisme, du dialogue, etc.
Ne soyons pas dupes, si aujourd’hui l’Europe s’unit contre « l’agresseur » russe, lui infligeant sanctions économiques sur sanctions économiques, demain elle en sera à nouveau « la meilleure amie », car il faudra reconstruire ; le capitalisme reprendra sa place d’horreur, pardon d’honneur, et fera en sorte que tous ces morts inutiles tombent aux oubliettes.
Nous pouvons raisonnablement nous interroger sur pourquoi l’Europe et les Etats-Unis ne prennent pas les mêmes sanctions, voire couvrent, les exactions d’Israël envers la Palestine, ou bien encore les massacres au Yémen. Nous pouvons raisonnablement aussi nous interroger sur les motivations des soi-disant grandes puissances tellement évoluées, qui continuent de fabriquer et de vendre autant d’armes de destruction massive.
C’est pourquoi nous devons avoir un refus total du « campisme », c’est-à-dire refuser tout choix qui aboutirait à choisir le moindre mal, qui avantagera systématiquement le capital au détriment des millions de salariés, les seuls créateurs de richesse.
Refuser le campisme passait aussi par l’action citoyenne les dimanches 10 et 24 avril en se rendant aux urnes pour élire le futur président de la République.
Le résultat des élections présidentielles est tombé : les électeurs avaient la possibilité de faire le choix de voter pour un vrai programme défendant les valeurs progressistes portées par la gauche.
Mais c’est une droite déjà décomplexée qui est réélue, nous allons devoir faire face à de nouvelles attaques contre nos conquis sociaux.
Seule la lutte tous ensemble fera reculer le camp de la régression et de l’agression. Après la réussite du 1er mai 2022 poursuivons les mobilisations, car c’est dans la rue que ça se gagne !