Déclaration des élues CGT
Rapport ADDEO– CSE Extraordinaire du Mardi 22 Juin 2021
Depuis plusieurs années, les élues CGT n’ont cessé de dénoncer les conditions de travail dégradées des salariés : Augmentation de la charge de travail pour un effectif de plus en plus réduit, beaucoup de situations de pression exercée par la hiérarchie, des salariés poussés à la faute pour mieux les licencier, ou poussés à la démission, du matériel défectueux en magasin et en institut qui auront pour conséquence des maladies professionnelles, Burn out etc… la liste n’est pas exhaustive.
L’annonce du PSE le 28 Janvier 2021 est tombée comme l’ultime punition pour des salariés toujours plus lésés qui ont pourtant largement contribué aux bénéfices de l’entreprise.
Les élues CGT ont été confrontées à des salariés, en pleurs et sous le choc, auxquels la direction a « en toute bienveillance », exigé de reprendre leur poste quelques minutes après une telle annonce. Cela sans tenir compte de leur état psychologique et émotionnel. C’est sans parler des salariés qui ont appris la nouvelle par téléphone ou sur les réseaux sociaux.
Avec cette même « bienveillance », la direction a prié les élus de ne pas réagir, et de garder leurs impressions quant à cette annonce, de même qu’à la projection de la liste des magasins concernés par la fermeture.
Quatre mois durant les salariés se sont efforcés de patienter quant à leur sort et cela dans un climat de crise sanitaire délétère, non favorable à un retour sur le marché de l’emploi. Le manque de communication de la direction et la désinformation ayant pour but de discréditer les organisations syndicales, ont maintenu les salariés dans l’incertitude.
Coup de théâtre, le 21 mai 2021 : la reprise de 40 magasins sous l’enseigne April est annoncée et les conditions de celle-ci resteront incertaines pendant près d’1 mois. Si nombre de salariés concernés par cette reprise se sentaient utilisés et jetés à l’annonce du PSE, cette deuxième annonce est vécue comme une double peine pour certains ayant trouvé une alternative quant à leur situation professionnelle. Beaucoup se sentent utilisés et revendus aux rabais « comme du bétail », après tant d’années d’investissement.
Parlons des salariés des 20 magasins prévus à la fermeture, qui eux sont dans l’attente de leur sort et se demandent si leur emploi sera sauvé, ou s’ils seront triés pour savoir qui d’entre eux est plus méritant pour rester.
Nous constatons que le questionnaire adressé aux salariés ainsi que le rapport du cabinet d’expertise ADDEO, appuient les nombreuses alertes déjà faites par les élus CGT, sur les conditions de travail. Ce rapport démontre également que celles-ci ne tendent pas à s’améliorer avec le report d’activité à venir, bien au contraire. La direction rejette pourtant le caractère prioritaire de ce sujet.
Nous exigeons des mesures significatives de la part de la direction, afin de garantir aux salarié(e)s, les conditions de travail descentes auxquelles ils /elles ont droit.
Les élues CGT.