ÉCHANGES 415 – Novembre 2022
Macron parle d’abondance et d’insouciance.
Lui qui n’a cessé de nous vanter l’état de nos finances, le plein-emploi, le quoi qu’il en coûte, nous annonce sans ménagement « la fin de l’abondance », « des évidences », « de l’insouciance »… Nous sommes au bord de « la grande bascule », dit-il, et d’accuser la guerre en Ukraine par quoi nos malheurs sont soudainement arrivés.
Le président des riches est-il toujours aussi déconnecté de la réalité ?
Alors que l’inflation s’installe en France (+6,2 % en un an selon l’Insee), les profits n’ont jamais été aussi importants pour les entreprises du CAC 40, preuve que l’inflation est un puissant révélateur du conflit entre le capital et le travail. Macron refuse de taxer ses amis, les profiteurs de la crise.
Alors que le nombre de français vivant en dessous du seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter, alors que les sans-emploi restent nombreux, le gouvernement, pour y remédier, décide de mener une nouvelle transformation de l’assurance chômage, après celle de 2019. Pourtant tous les métiers sont en pénurie de personnel, comme par exemple, dans les HCR.
Il ne taxe pas le capital ni les profits, mais il s’attaque à la Sécurité sociale. L’assurance-chômage va indemniser plus difficilement, selon la région et la conjoncture économique, et une refonte du RSA est lancée avec du travail… sans salaire.
Sans compter que Macron veut qu’une contre-réforme des retraites, prévoyant un possible relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans, soit en vigueur à l’été 2023 ! Passée dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), à toute vitesse afin d’éviter tout mouvement social d’ampleur, et en force avec l’option du 49-3 pour mettre au pas les oppositions au parlement.
Il faut continuer à nous battre pour garder nos conquis sociaux et faire en sorte de laisser à nos enfants un monde moins nauséabond que celui que le capitalisme nous donne en perspective.
A partir des revendications principales que sont l’emploi, les salaires, les 32 heures sans perte de rémunération, un départ à la retraite à 60 ans, à taux plein, afin de privilégier l’embauche des jeunes, ensemble allons au débat pour organiser la lutte, le blocage des prix de l’énergie et des biens de première nécessité…
Notre Comité Fédéral National des 17 et 18 novembre nous permettra de débattre des actions à mener, pour préparer des journées d’actions pour créer ensemble un réel rapport de force.