ÉCHANGES 395 – Décembre 2020
2020, une année de cauchemars et d’espoir !
Il aura fallu un virus virulent, dangereux, parfois mortel, pour ébranler le monde entier en quelques semaines. L’année 2020 est celle où « la crise sanitaire » liée à la pandémie de la COVID-19 a mis à terre des milliers de travailleuses et travailleurs, soit parce que la maladie les a atteints soit parce qu’il ont perdu leur emploi.
Dans les deux cas, les salariés ne sont ni responsables de la propagation du virus ni des conséquences économiques, qu’ils subissent comme une sanction.
Le capitalisme n’a, certes, pas créé ce virus, en revanche il s’en est emparé scandaleusement pour accélérer sa politique de destruction de nos acquis, de nos emplois, de nos libertés. Aidé par le gouvernement Macron et à grands coups de mesures antisociales justifiées par « un état d’urgence sanitaire », le patronat a le champ libre pour licencier à tour de bras et pour faire des économies sur le dos du contribuable !
Jamais, en 324 jours, nous n’aurons vu autant de mesures visant à mettre à genoux des millions de travailleur.se.s. Alors qu’en même temps les tenants du capital du CAC 40 et les grands patrons continuent d’engranger des milliards d’euros !
Dans nos champs professionnels nous comptons près de 50.000 emplois supprimés et la liste est bien loin d’être close, malheureusement. Malgré cela, le gouvernement continue d’arroser les entreprises qui ont touché des millions d’euros du CICE et autres exonérations.
Le gouvernement des riches engraisse les riches et laisse sur le bas-coté ceux qui produisent les richesses du pays.
Mais la CGT, même sous la menace, ne reste pas les bras croisés et s’organise. D’abord dans les entreprises où les mouvements de grève, les manifestations n’ont pas cessé durant toute cette période. Ensuite, collectivement, la riposte prend forme, des perspectives de lutte plus large s’expriment et donnent des raisons de continuer à se battre (voir les motions des assises de Martigues).
La CGT ne cédera pas à la peur instillée par une minorité d’individus tenants du capital et, plus que jamais, notre organisation syndicale restera l’organisation pour qui la lutte de classe a non seulement un sens mais aussi une expression sans complexe.