ÉCHANGES 436 – Octobre 2024
Retraites, justice sociale : 51 jours pour reprendre la main
Certains penseront à un apéritif très prisé, d’autres resteront dubitatifs lors de l’analyse forcément critique de l’épisode électif estival.
51 jours pour choisir le permafrost. Barnier, Michel Barnier, pour lequel mon grand-père a peut-être voté un jour. Un sénior, candidat à l’insu de son plein gré, qui aura comme lourde tâche d’effacer le chaos instauré par le Président Macron.
Macron, le prestidigitateur qui en 51 jours, tel un Copperfield des temps modernes, a réussi à faire disparaître le choix des électeurs français.
Une mandature où il nomme le plus jeune et le plus vieux des premiers ministres de la 5ème République.
Et pendant ce temps, les Français souffrent, et leur espoir de voir l’abrogation de la réforme des retraites s’amenuise. L’actualité politique française est marquée par une vague de mécontentement croissante : les législatives, l’abrogation de la réforme des retraites. Le gouvernement a imposé le report de l’âge légal de départ à la retraite malgré une opposition massive.
Cette réforme injuste, rejetée par une majorité de la population, démontre une fois de plus la déconnexion des élites avec les réalités du monde du travail.
La CGT a été en première ligne des mobilisations, dénonçant un projet qui pénalise les plus fragiles : ouvriers, employés, femmes, et travailleurs précaires, qui sont les premiers à subir l’usure physique et mentale du travail.
L’espérance de vie en bonne santé stagne, voire régresse pour les classes populaires. C’est le choix d’une condamnation à travailler plus longtemps dans des conditions de plus en plus difficiles.
Cette réforme, inscrite dans une logique libérale de réduction des droits sociaux au profit du capital, s’est faite sans explorer les alternatives. Le système par répartition est viable, à condition d’y injecter les ressources nécessaires, en luttant contre le chômage et en augmentant les salaires.
Le mouvement social doit s’intensifier et se structurer, avec une convergence des luttes contre les politiques d’austérité, pour le respect du choix des électeurs.
C’est une question de justice sociale et de dignité. Ce n’est pas seulement une bataille pour les retraites, mais pour une société plus juste, plus humaine.
Nous devons nous mobiliser, convaincre nos proches, orienter ce futur gouvernement pour faire entendre la voix des Français, pour une vraie justice sociale, des salaires décents. Mobilisons-nous !