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Fédéral

Les dérives perverses d’un semi-confinement dans la restauration rapide

  • novembre 12, 2020
  • 2 min read
Les dérives perverses d’un semi-confinement dans la restauration rapide

La restauration rapide serait donc un commerce de première nécessité ?
En voulant défendre la (non) cohérence des décisions de son gouvernement, M. Castex a expliqué qu’ouvrir « au-delà » des commerces de première nécessité, « c’est ne plus faire de reconfinement ».

Pourtant, depuis les dernières annonces, le secteur de la restauration rapide, qui s’est employé à développer d’autres formes de ventes (ventes à emporter, drive, livraison, click and collect…), voit sa clientèle augmenter et ses équipes diminuer drastiquement, distanciation physique oblige. Ce paradoxe, largement impulsé par les directives évasives du gouvernement, fait peser sur les travailleurs de ce secteur une surcharge d’activités considérable et une grande souffrance mais, surtout, une exposition dangereuse au virus pour le seul bénéfice des employeurs de la branche et de leurs actionnaires.

Ce pseudo confinement, aux délimitations floues, a des effets pervers sur le secteur de la restauration rapide car il permet une optimisation de la productivité, un accroissement du chiffre d’affaires au détriment de la santé des travailleurs qui se voient intimer d’aller à la rencontre des clients dans leur voiture, non masqués, parfois même dans les salles des restaurants, via les bornes de prises de commande, pour accélérer la prise de commande et, donc, la rentabilité.

Alors que l’ensemble du pays est confiné et le télétravail vivement recommandé, au nom de quel impératif légitime-t-on un déplacement massif vers les entreprises de la restauration rapide la nuit comme le week-end?

Jusqu’où de telles pratiques seront cautionnées et encouragées par le gouvernement ? Ce gouvernement hiérarchise le degré d’importance de la santé des citoyens, relayant une fois de plus, celles des premiers de corvée loin derrière la rentabilité.

La Fédération CGT Commerce et Services interpelle officiellement Mme Borne et M. Darmanin afin qu’ils prennent de réelles mesures pour protéger tous ces travailleurs du virus mais, surtout, de l’appétit vorace et irresponsable des employeurs de ce secteur.

Contact presse
Loïc ROLDAN
Membre Commission Exécutive
Tél : 06 67 88 12 92

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